Peux-tu te présenter ?
Je m’appelle Bérénice Milon et je suis artiste visuelle.
Mon travail explore les points de contact entre l’image, l’objet et l’espace, à travers une grammaire graphique personnelle faite de formes archétypales, de gestes du quotidien et de langages poétiques. Je compose comme on assemble un paysage intérieur : en cherchant à équilibrer fragilité et force, intime et collectif.
Ma pratique est plurielle : elle va de la peinture aux fresques, de l’écriture à l’objet, de la scénographie aux projets sur commande. Ce qui m’anime, c’est la capacité des formes à créer du lien, à faire naître des espaces sensibles, partagés, habitables
Comment décrirais-tu ton univers créatif ?
Mon univers est très organique, doux et poétique. Il s’appuie sur des formes qui évoquent la nature, les cycles, les rythmes subtils du vivant. Je travaille à partir de courbes, de textures et de fragments qui s’assemblent comme les pièces d’un paysage intérieur, entre abstraction et narration.
J’aime prendre le temps de laisser les gestes et les matières révéler leur sens, avec une attention particulière portée à la douceur, à la fragilité et à la force contenue dans chaque forme. Mon travail cherche à créer des espaces sensibles, des respirations où l’art dialogue avec le quotidien, où l’intime rejoint le collectif, et où le visible laisse place à ce qui se ressent.
Comment cette collaboration vous a-t-elle inspirée ?
J’ai dessiné une nature morte à l’image de mon intérieur idéal, une lampe Arco, une belle verrière, quelques plantes, de beaux livres, un fauteuil confortable pour boire un thé et un totem de Brancusi, parce que l’on peut bien rêver. La table basse Tiptoe y occupe une place centrale, elle devient la première pierre de ce salon modèle.
Peux-tu nous partager un lieu où tu te sens bien ?
Chez moi. C’est un espace intime, rempli d’objets et de grigris qui ont me remplissent, où chaque détail raconte une histoire.
Je suis souvent en vadrouille pour le travail, alors je savoure d’autant plus chaque moment passé dans mon canapé. C’est là que je peux vraiment me recentrer, ralentir, pour mieux repartir après.
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